De la guerre froide aux nouvelles conflictualités : l’infographie comme support de production à l’oral


Ce projet a pour objectif d’aider les élèves à mieux cerner la logique d’enchaînement des mises en œuvre, en particulier sur les trois moments illustrant les nouvelles conflictualités depuis la fin de la Guerre froide, et de travailler des mécanismes d’appropriation des contenus et les règles de l’argumentation sur lesquelles on doit s’appuyer, à l’oral comme à l’écrit.

Ce travail a été mené avec une classe de 1e S de 31 élèves.

1. L’organisation de la séquence, le cadre de présentation :

La thématique de « La guerre au XXe siècle » occupe 17 à 18 heures sur la progression annuelle. 9 heures sont consacrées à ce travail sur la guerre froide et les nouvelles conflictualités : le travail de recherche et de mise en forme des visuels occupent 5 heures et les restitutions à l’oral 4 heures. La classe est divisée en 10 groupes. Chaque groupe a un sujet attribué, un questionnaire de cadrage (celui-ci a été précisé au cours des séances) et un fil conducteur.

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Pour chaque groupe, l’objectif est de présenter le moment de crise étudié et de le replacer dans un cadre général d’évolution des relations internationales. La prise de parole, d’environ 5 min par élève, s’appuie sur une infographie ou construction visuelle d’un seul tenant. Le groupe doit consacrer un court moment à la justification des choix de construction graphique (structure, textes, couleurs…).

Pour construire leur support de présentation, trois outils sont proposés. Certains d’entre-eux sont déjà connus des élèves car utilisés dans le cadre des TPE : Visme, Piktochart et Canva. Les trois applications fonctionnent sur les mêmes principes, leur utilisation n’a pas demandé plus de 15 min de présentation. En complément, l’utilisation d’Inkscape est signalée : associée à une banque de symboles, Noun Project, il est possible d’insérer dans les constructions des objets graphiques spécifiques.

2. Le travail de recherches

Le temps de 5h en amont de la production orale inclut la réalisation du support. La recherche doit donc cibler des ressources simples et synthétiques, parmi lesquelles les manuels scolaires et les liens internes au fil directeur (l’infographie de référence, signalée plus haut, offre des liens cliquables sur chaque sujet).

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Les cadres fournis aux élèves doivent permettre une large autonomie de travail sur ces heures de préparation. Les interventions auprès des groupes se font à la demande des élèves : éclaircissements de points, aide technique mais sans jamais rectifier les choix, sur le fond ou sur la forme. Les constructions présentées ici ne sont pas corrigées. Le retour sur les contenus s’opère au moment des échanges, après l’oral du groupe.

Une réflexion sur les couleurs : l’utilisation de Colour Supply

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3. L’oral – les attentes.

La prestation à l’oral prend appui sur la visualisation. La communication du contenu informatif peut passer également par l’utilisation du tableau. L’objectif, pour chaque groupe est d’offrir à la classe la compréhension d’un contenu synthétique pour chaque crise tout en la replaçant dans un cadre plus large d’évolution des relations internationales. Les élèves en situation d’écoute doivent pouvoir prendre les notes suffisantes pour restituer une compréhension globale sur ces deux axes.

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4. L’évaluation

Les élèves sont informés des trois temps de l’évaluation :
 Le temps de la recherche : la gestion du temps des 5 heures, la capacité à travailler en groupe, l’investissement personnel.
 Une évaluation principale qui porte sur la prestation à l’oral. Elle privilégie la capacité à communiquer un contenu clair, structuré, qui suppose l’appropriation.
 Une valorisation : l’efficacité de la prise de notes, la pertinence des questions et commentaires au moment de la discussion. La capacité à répondre aux questions et à défendre ses choix.

5. Quel bilan ?

Des éléments positifs :
 La rupture avec le dispositif classe traditionnel et le retour vers une forme de gestion de travail connue des élèves à travers le TPE : un dynamisme collectif plus marqué.

 Une adhésion, peu évidente au départ, au support de l’infographie ou de la visualisation. Une prise de conscience que les outils peuvent aussi aider à la construction de supports d’aide à l’acquisition de contenus sur d’autres séquences .

 Certains élèves se révèlent sur des performances à l’oral. Une évaluation qui redonne confiance.

 Une interaction globalement positive sur les moments de discussion après les prestations orales.

Des problèmes :

 Une difficulté à structurer le contenu pour faire réponse à la problématique d’ensemble. Certaines productions, malgré leurs qualités, se perdent dans une exhaustivité des informations.

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 Une tendance, à l’oral, à perdre de vue les justificatifs sur les choix de la construction. Ils démontrent souvent la difficulté à structurer le discours.

 Pour ceux qui écoutent, une difficulté à prendre en notes une trace cohérente. Une mise en évidence d’une prise de parole trop rapide pour les intervenants. Une nécessité de compléter cette trace écrite par un court résumé.

 Les trois applications offrent des possibilités d’insertion d’objets qui n’ont pas été exploitées. Ex : vidéos. Le temps de recherche limité explique aussi l’impasse. A l’inverse, ces outils contraignent aussi la disposition du récit (verticalité).

Quelques constructions :

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Remarque :

Les oraux n’ont pas été filmés, le matériel nécessaire n’était pas à disposition. Il est certain que le visionnage des prestations par les élèves serait bénéfique pour prendre conscience de points de critiques, en particulier sur le rythme trop rapide de certains exposés.

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