Dans la première phase du jeu, les élèves-joueurs développent des constructions et des équipements le long du littoral sur un plateau de jeu en relief situé au centre de la salle. Pour simuler les mécanismes de littoralisation, les constructions les plus proches du rivage rapportent le plus. Le littoral ne tarde pas à se couvrir de construction et, durant cette phase de jeu, la compétition est le principal moteur du jeu.
Mais, et c’est là que ça devient intéressant, le niveau de la mer commence progressivement à monter. Comment s’organiser pour réagir ? Les élèves vont devoir apprendre à coopérer et s’adapter s’ils veulent s’en sortir !
C’est un dispositif classique dans le jeu pédagogique (faire entrer en tension l’intérêt individuel et l’intérêt collectif) mais astucieux et surtout adapté ici avec une grande efficacité à un sujet tout à fait d’actualité, notamment dans la Manche département où travaille l’auteur du jeu.
C’est une mécanique de jeu qui peut être adapté à de très nombreux sujets liés à la question des transitions et des grandes problématiques environnementales.
Un bel exemple en tous cas qui montre que face à la déferlante des jeux sérieux numériques, le jeu de société « traditionnel » (pour autant qu’un jeu pédagogique de cette nature puisse être qualifié de traditionnel) a encore de beaux jours devant lui. Il offre en particulier l’immense avantage de pouvoir être créé par l’enseignant et donc d’être parfaitement adapté à ses choix pédagogiques, à son environnement et à ses élèves.
Plus d’informations ici et notamment les documents du jeu : http://enseignants-innovants-2019.net/projets.php