La croissance urbaine exposée aux risques

Etude de cas : la banlieue inondée de Dakar


On propose d’étudier le fléau des inondations dans la banlieue de Dakar à travers un globe virtuel (Google Earth) et l’analyse d’un texte. La démarche aboutit à la construction de la notion de risque qui met ici en exergue le facteur anthropique. Le déficit d’aménagement en périphérie d’une grande agglomération de pays en développement est ainsi souligné.

Site de référence : UrbaDTK, plateforme multi-acteurs pour la résolution des inondations et la restructuration durable des quartiers informels.

Une situation d’enseignement

Une étude de cas pour la classe de 2nde à la croisée de deux questions :
« Gérer les espaces terrestres : les espaces exposés aux risques » et « Villes et développement durable »

Apport sur la notion de développement durable  : montrer qu’une réponse sans expertise ni planification à des besoins essentiels (prélèvement en eau, croissance urbaine) peut constituer à terme un handicap majeur au développement.

Démarches :

a) confronter un texte à des images satellite (Google Earth) de dates différentes.

b) élaborer un schéma synthétique mettant en valeur les liens de cause à effet

c) expliciter la notion de risques à partir d’une étude de cas.

Faits et problématique

« En 2005, l’Etat du Sénégal a déclaré une situation d’urgence sur l’ensemble de la nation suite aux fortes pluies et aux inondations de l’été. Le bilan fut tragique pour la région de Dakar, particulièrement dans les banlieues défavorisées où de nombreux quartiers ont été rendus inhabitables et des milliers de personnes se sont retrouvé sans abri. » Source : URBA DTK, 2011

L’état de catastrophe décrété en 2005 a été réactivé en 2009, une nouvelle année d’abondantes précipitations. En septembre 2012, l’envahissement par les eaux de nombreux quartiers a fait une nouvelle fois la une de l’actualité. Au delà des aléas climatiques, le problème des inondations s’avère récurrent voire pérenne. Chaque été, la population des banlieues continue de craindre la saison des pluies, synonyme d’inondations. Certains quartiers doivent même subir à longueur d’année le désastre des eaux stagnantes en raison d’un nappe phréatique affleurante.

L’absurdité est aujourd’hui criante : comment a-t-on pu laisser s’étendre une ville sur des zones marécageuses ?

Sources d’information

Le site d’URBATDK, projet d’urbanisme à Pikine, plateforme multi-acteurs pour la résolution des inondations et la restructuration durable des quartiers informels.

Texte de référence : la page « contexte » (à lire prioritairement pour prendre connaissance de l’état de la question)

Ressources complémentaires tirées du même site :

 une galerie de photos

Faire travailler les élèves

  • 1) Manipuler un globe virtuel (GE)

Voir

Fiche de travail élève
Manipulation GE et analyse de texte

Voir fichier KMZ

a) La délimitation du champ d’observation doit conduire dans un premier temps à des changements d’échelle :

 zoom arrière pour localiser la banlieue dans une vue d’ensemble de l’agglomération dakaroise

 zoom avant avant pour percevoir les différents types d’emprise de l’eau dans l’espace sinistré : bassins de rétention (vastes zones aux formes géométriques), secteurs inondés et délaissés (vastes zones aux contours informels), habitations en eaux stagnantes (petites tâches sombres)

b) Il s’agit ensuite d’activer la fonction « historique » pour percevoir la banlieue dakaroise en différentes étapes.

Chaque étape donne lieu à une confrontation avec le texte donné en référence.

 image la plus ancienne (1942) : la banlieue avant l’urbanisation. => Quelle morphologie du paysage ? Quelles conditions naturelles ?

 image précédent l’état de catastrophe décrété en 2005 (2003) : comparaison avec l’image la plus récente pour montrer que l’espace était alors peu marqué par les inondations

 image de fortes inondations : celle d’octobre 2009 est la plus saisissante si l’on parcourt l’espace à très grande échelle.

- retour à l’image la plus récente (2012) pour mettre en évidence les aménagements (bassins de rétention), les nouvelles zones d’habitation, les zones toujours sinistrées.

Pour chacune des images, on aura soin d’identifier le mois du cliché, pour le situer dans la saison sèche (novembre-juin) ou la saison des pluies (juillet-octobre)

  • 2) Construire à partir du texte un schéma synthétique

On propose -sans contrainte- une base schématique à compléter pour faire apparaitre de manière visuelle, synthétique et logique les étapes qui ont conduit à la catastrophe des inondations

Du risque à la catastrophe
Schéma à compléter

Finaliser l’étude de cas

Ci-dessous l’intégralité du diaporama à destination du professeur, projetable en tout ou partie, pour conclure le travail d’investigation

Document professeur projetable en classe
Images, commentaires et schémas animés

On y trouvera en dernière partie une élaboration de la notion de risque construite à partir de l’étude de cas.

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