En 6e, la leçon sur la fondation de Rome sert de support à cette séquence avec trois objectifs simples :
- proposer une production orale courte
- produire un récit historique simple
- distinguer mythe et histoire
Explicitation de la démarche
Le choix de cette mise en œuvre pédagogique poursuit 3 objectifs principaux :
- construire un patrimoine commun par la compréhension d’un mythe fondateur
- développer l’esprit critique
- travailler l’oral
Dans la construction de la compétence orale, l’enregistrement permet aux élèves les plus timides de multiplier les prises en évitant le regard du groupe classe. Cette première étape peut donc être un jalon efficace dans une progression autour de la compétence orale.
Il s’agit également de donner un temps où l’élève propose un propos à l’oral dépassant les prises de parole souvent trop courtes et rarement construites qui jalonnent habituellement les cours dialogués.
Organisation de la séquence
Activité 1 (1h30)
Les élèves sont répartis en binôme. L’un des deux travaille sur une fiche évoquant le mythe de la fondation de Rome. L’autre analyse une fiche présentant les connaissances des historiens et des archéologues (voir ci-dessous "Fiches de travail 1 et 2").
Chaque élève répond ainsi aux questions associées aux différents documents. Une fois cette activité achevée, ils complètent, sans rédiger, une « Fiche guide » (voir ci-dessous) avec deux objectifs :
- Collecter les informations essentielles à la construction d’un récit historique simple
- Posséder quelques mots clés pour articuler la production orale
Consigne 1 | Consigne 2 |
Activité 2 (1h30)
Chaque élève, en s’appuyant sur sa fiche-guide, enregistre sur une tablette (via la fonction enregistrement de l’ENT) un court récit historique expliquant la fondation de Rome.
Puis, en écoutant la production du camarade, chaque élève complète un tableau pour relever les informations principales du récit (voir à la fin des fiches "Consignes").
Tous les élèves ont désormais eu accès aux deux versions : celle du mythe ; celle des archéologues. L’échange peut alors commencer sur la confrontation des deux versions et la prise de distance pour différencier ce qui relève du mythe et ce qui relève de l’histoire. Quels sont les points communs ? Les différences ? Quelles hypothèses d’explication ?
Ce dernier temps se déroule à l’oral. C’est le moment où l’on cherche à donner aux élèves un espace et un temps pour une prise de parole plus spontanée.
Enfin, une trace écrite préparée par le professeur peut être collée dans les cahiers.
Retours d’expérience
Points positifs
Pour tous les élèves, les trois principaux objectifs sont atteints :
- Chacun a produit un enregistrement oral
- Les éléments clés du récit historique sont identifiés (Qui ? Quand ? Où ? Quoi ou comment ?)
- La distinction entre mythe et histoire est acquise. Les élèves font d’ailleurs facilement les liens avec les parties du programme précédentes (mythes grecs).
Un point à améliorer
Les productions orales sont très courtes. L’objectif était de mettre l’élève en situation de proposer un oral spontané, sans lecture, mais contenant cependant les informations essentielles au récit historique. Cet aspect n’est pas assez abouti, il conviendrait d’atteindre des productions orales plus longues et donc plus étoffées.
Un point de vigilance
Lors de l’échange final collectif il convient d’être attentif à la répartition de la parole avec deux objectifs :
- Laisser la place aux « petits parleurs »
- Laisser le temps aux élèves de développer leurs propos pour construire leur pensée
Pour aller plus loin
Pour découvrir les documents utilisés et les détails de la démarche, vous pouvez consulter ce digipad.