Déroulement de la séance
Les élèves reçoivent en début d’heure un lien vers un document texte collaboratif. Ici, le choix s’est porté vers un digidoc.
Sur ce document collaboratif apparaît le texte suivant :
Pour répondre à la question « Internet est-il un outil qui permet plus de démocratie ? », la classe est divisée en 2, de manière arbitraire. Les partisans du « oui » et du « non ». Chaque élève doit, depuis son poste de travail, intégrer des arguments dans la partie du document qui lui correspond.
Les arguments des élèves sont issus de leurs propres connaissances, exemples et expériences personnelles… mais aussi d’articles plus scientifiques qui ont pour but de rendre leur propos plus solide.
Voici un article proposé aux élèves.
Le travail est donc individuel mais la production est collective.
Voici un exemple de contenu réalisé par les élèves :
A l’issue des 45 premières minutes, on compte les points (nombre d’arguments, arguments validés, redites exclues, arguments recevables…) de manière collective et on désigne la moitié de classe vainqueur.
Le compte-rendu du travail est envoyé à la classe entière via l’ENT et sert de trace écrite de la séance.
Objectifs de la séance :
Les objectifs de cette séance sont multiples :
- Il y a bien sûr la compétence argumentative qui est en jeu. Développer des idées avec des exemples, en étant le plus clair possible est la compétence majeure ici travaillée.
- Il faut ensuite se confronter à des articles scientifiques, dont la lecture n’est pas toujours aisée et essayer d’en synthétiser les idées.
- Le travail est individuel mais porte une dimension collaborative : observer ce qui est déjà écrit, corriger, améliorer…
Retour d’expériences :
Réalisée avec 4 groupes de terminale technologique cette année, le retour est globalement positif. 3 groupes sur 4 ont réalisé un travail sérieux et très qualitatif dans une ambiance véritablement studieuse.
Pour le quatrième groupe, ce fut un échec : les élèves ont passé leur temps à effacer les travaux des uns et des autres, ce qui est difficile à gérer pour l’enseignant qui n’a pas la maîtrise de cela. Avant de se lancer dans ce type d’exercice collaboratif, Il faut penser à demander aux élèves de s’identifier préalablement sur le pad et à leur signaler qu’il existe un historique dynamique qui permet de remonter jusqu’au début de la séance et de voir toutes les actions. Si on n’a pas réellement la possibilité de tout contrôler, la simple annonce en début de séance peut en décourager certains.
Autre risque inhérent à ce type d’activité : le copier-coller. En effet, certains élèves n’ont pas fait l’effort de reformuler certaines éléments des articles proposés. C’est un enjeu majeur à l’heure du développement de l’intelligence artificielle et il peut être intéressant de rappeler à des élèves de Terminale (bientôt en études supérieures) qu’aujourd’hui, les universités se dotent d’outils de détection de plagiat.