Réaliser une tâche complexe en histoire


Dans le cadre du chapitre d’histoire de 4e sur « L’Europe au temps de l’industrialisation », cette tâche complexe permet d’aborder la question des conditions de vie de la bourgeoisie, des classes moyennes et de la classe ouvrière au début du XXe siècle.

« La tâche complexe est une tâche mobilisant des ressources internes (culture, capacités, connaissances, vécu...) et externes (aides méthodologiques, protocoles, fiches techniques, ressources documentaires...). » (Eduscol) Elle propose aux élèves, travaillant en groupe, d’aborder un thème en accomplissant une mission scénarisée.
La consigne donnée doit rester globale, sans questionnement fermé, afin de laisser les élèves trouver par eux-mêmes la meilleure stratégie pour aboutir à la production finale.
La tâche complexe favorise ainsi l’autonomie, et la scénarisation de la mission « crée un contexte stimulant qui pousse les élèves à s’engager » (Eduscol)

Il ne s’agit cependant pas de les laisser se débrouiller seuls face à un ensemble documentaire : au contraire, la place du professeur dans l’accompagnement est centrale, et les outils permettant la différenciation sont fondamentaux, sous forme d’aides ou de « coups de pouce » disponibles face à une difficulté.

Par ailleurs, la progressivité doit être prise en compte : on ne guidera pas autant des élèves habitués à la tâche complexe que des élèves travaillant de la sorte pour la première fois.

Dans l’exemple présenté, les élèves, répartis en 6 groupes, devaient se mettre dans la peau de journalistes du quotidien Le Matin, chargés de réaliser une enquête puis de rédiger un article sur la façon dont vivent les Français de leur temps.

Pour réaliser ce travail les élèves disposaient, à partir de leur ENT, d’un dossier documentaire mis à leur disposition sur un mur virtuel à partir duquel ils devaient prendre des notes (cliquez sur l’image pour accéder aux documents).

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En cas de difficulté, les élèves avaient le droit à des « coups de pouce », à savoir des questions plus précises pour interroger les documents. Ces aides étaient accessibles sous forme de marqueurs, à scanner avec l’application de réalité augmentée « Mirage Make » installée sur les tablettes.

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Une fois les documents exploités, chaque groupe avait à sa disposition un tableau virtuel afin d’organiser ses idées grâce à des post-it, comme sur l’exemple ci-dessous :

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Cette étape pourrait être réalisée de façon plus classique au crayon sur une feuille, ou avec de vrais post-it.
Le tableau numérique présente cependant des avantages : il facilite le déplacement des notes d’une colonne à l’autre, ou à l’intérieur de chaque colonne, afin de préparer la rédaction de l’article. Cette étape est sans doute la plus délicate car si, en 4e, la prise d’informations dans des documents relève de l’habitude, le classement et la hiérarchisation de ces informations ne va pas de soi. D’où l’importance du droit au tâtonnement et à l’erreur, ce que facilite le tableau virtuel.
Par ailleurs, placé sur l’ENT, il rend plus facile l’achèvement éventuel du travail à la maison, sans avoir à se soucier de qui a gardé le document papier.
Enfin il permet au professeur de corriger ou d’annoter la production des élèves après la fin du cours.

Il ne restait plus alors, une fois cette étape validée, qu’à rédiger l’article, promis à la Une de l’édition du 21 mai 1913 !

(NB : les 3 articles publiés sont une synthèse des deux groupes ayant travaillé sur la même thématique, et la mise en page est du professeur)

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La Une en pdf :

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