Déroulement de la séance
Première heure : Introduction de l’axe 1
Durant la première heure, l’enseignant propose une accroche portant sur une courte étude de cas des impacts de différents acteurs sur la forêt amazonienne. Cela se fait à partir d’une vidéo introductive du Monde et de quelques documents issus du manuel Nathan « Qui doit protéger la forêt amazonienne ? ». Ces différents documents permettent de mettre en exergue les termes-clés de l’axe (Exploiter, Préserver, Protéger, Milieux).
Dans la foulée de l’étude de cas, enseignant et élèves parviennent à une définition des termes ainsi qu’à une réflexion sur les interactions entre ces termes.
L’enseignant explicite aussi la dimension historique (le rôle des sociétés dans l’évolution des milieux), géographique (l’impact sur les milieux et l’espace), géopolitique (les conséquences de cet impact dans les relations internationales, entre nécessité de coopération et rivalités) et politique (réponses politiques pour la protection, mouvements écologistes…) de la question.
Ce déroulement aboutit au plan du cours.
L’enseignant explicite, tout au long de ce processus, le sens de ce qu’il fait afin que les élèves comprennent bien qu’il s’agit en réalité de la même méthode qu’ils doivent utiliser pour l’introduction de la dissertation.
Deuxième heure : Les sociétés face à leur environnement, de la Préhistoire à nos jours : une exploitation de plus en plus intensive des milieux
Avant de commencer le travail de groupe sur ce jalon, l’enseignant propose aux élèves la lecture d’un texte de Claude Levi-Strauss qui introduit les notions de « Révolution Néolithique » et « Révolution Industrielle ». L’auteur est rapidement présenté (ainsi que l’ouvrage dont est tiré l’extrait), ainsi que les concepts forts (l’enseignant amorce la nuance au sujet des expressions choisies, ce qui devra être fait de manière plus conséquente par les élèves).
Travail de groupe
La classe est partagée en 2.
Une colonne travaille sur la Révolution Néolithique et l’autre sur la Révolution industrielle.
Chaque colonne est divisée en groupe de 4 et travaille donc sur l’un des deux thèmes.
Chaque groupe de 4 reçoit un dossier documentaire portant sur leur thème. Sur une classe de 32 élèves, il y a 8 groupes, c’est-à-dire 4 travaillant sur la Révolution Néolithique et 4 sur la Révolution industrielle. Les élèves travaillant sur le même thème ont le même dossier documentaire mais la différence porte sur un « document principal » qui n’est pas le même pour tous les groupes.
A l’aide des documents, chaque groupe doit réaliser une trace orale qui répond à la question suivante :
« En quoi la Révolution Néolithique/Révolution Industrielle marque-t-elle une rupture dans l’évolution des relations entre l’homme et son milieu ? ». La trace orale peut être faite avec l’aide du téléphone portable et de la fonction « magnétophone ».
En plus de la synthèse documentaire, chaque groupe doit s’attarder davantage sur l’analyse plus poussée de leur « document principal ». Les productions de chaque groupe seront ainsi différentes.
Les productions doivent être envoyées à la fin de l’heure par mail ou sur l’ENT à l’enseignant qui les déposera sur le mur collaboratif de la classe.
Les élèves doivent ensuite, à la maison, écouter les productions des différents groupes et remplir une fiche de synthèse du jalon qui sera reprise en classe entière lors de la séance suivante.
En fin d’heure, l’enseignant fait un retour en classe entière sur les aspects notionnels et leurs limites (caractéristiques de ces « révolutions », nuances et débats, anthropocène…) mais aussi sur les aspects méthodologiques.
Objectifs de la séance
Les objectifs de cette séance de deux heures sont multiples.
Tout d’abord, il s’agit de revenir dans la première heure sur la méthodologie de l’introduction de la dissertation.
Ensuite, le travail de groupe mobilise une première capacité qui est la production d’une synthèse documentaire. L’enseignant l’explicite au début de l’exercice et rappelle les éléments à mobiliser pour réaliser cet exercice (repérage des idées phares et des exemples par les élèves, utilisation des surligneurs, annotations…).
Les élèves mobilisent aussi la méthode de l’analyse de document, concernant le travail sur le document principal. Celle-ci n’est pas rappelée par l’enseignant car normalement connue par les élèves.
Un autre objectif de la séance est la production d’un oral enregistré. Sont attendues ici certaines qualités oratoires que l’on retrouve dans la grille d’analyse du grand oral (qualités d’élocution, d’argumentation…).
Un autre objectif est celui du travail dans un cadre coopératif (répartition du travail, rigueur, niveau sonore…).
Ces objectifs sont rappelés dans la grille d’évaluation indicative. Libre à l’enseignant de noter ou non ce travail.
Retour sur la séance
Points positifs de la séance :
Le travail a été fait par tous les groupes et tous les élèves s’y sont impliqués dans le temps imparti.
Les productions orales ont été faites avec sérieux et la posture des élèves, observée lors de l’enregistrement, révèle une volonté d’être le plus compréhensible et clair possible. Savoir que ces enregistrements seront écoutés par les autres élèves de la classe a motivé davantage les élèves.
Les idées fortes des documents apparaissent dans les enregistrements audios.
Points à améliorer :
Le travail à la maison n’a pas été réalisé par une partie des élèves. Certains élèves n’ont pas écouté les travaux de leurs camarades.
L’organisation sur les deux heures peut être repensée afin de laisser plus de temps pour l’explicitation de la méthode des capacités travaillées.
Le nombre de documents par groupe était surement un peu trop important.