Etude de cas : Jumièges, une abbaye normande (2 heures)

Objectifs

• comprendre le rôle et le fonctionnement d’une abbaye
• montrer l’importance de l’Eglise dans la société médiévale
• confronter des textes d’historiens d’époques différentes sur un même sujet

Démarche

L’étude de cas s’appuie sur l’utilisation des applications Jumièges 3D, financée par le département de Seine-Maritime, et Mirage Make. Une fiche d’activités guide les élèves.

• Pour commencer, les élèves visionnent une vidéo présentant l’application Jumièges 3D [1] et s’interrogent sur les acteurs et objectifs du projet ainsi que sur la méthode utilisée pour réaliser une restitution 3D.

Cette activité introductive permet notamment de montrer aux élèves que, pour réaliser l’application, il a fallu confronter relevés archéologiques, sources iconographiques et écrits d’historiens mais aussi que le document numérique n’échappe pas à la nécessité d’une analyse critique.

• Dans un deuxième temps, les élèves étudient le contexte à partir des podcasts intégrés à l’application Jumièges 3D mais aussi à l’aide d’une frise chronologique fournie par l’enseignant. On met en évidence qu’après l’instabilité liée aux raids vikings, le baptême de Rollon ouvre une période de renaissance monastique en Normandie. Les premiers ducs de Normandie s’appuient alors sur l’Eglise pour affirmer leur pouvoir.

  

  

• L’étape suivante correspond à l’analyse d’un corpus documentaire sur l’histoire de l’abbaye de Jumièges. Quatre textes écrits par des historiens entre le XI^e et le XXI^e siècle sont mis à la disposition des élèves.
  L’objectif visé est à la fois de montrer l’importance donnée à la recherche du salut de son âme au XIe siècle pour expliquer la construction puis le rayonnement de l’abbaye de Jumièges.

• Pour terminer l’étude de cas, les élèves décrivent l’architecture intérieure de l’église abbatiale à partir de la restitution 3D de Jumièges.

  

  

Tout au long de l’activité, l’application Mirage Make [2] augmente le document papier pour faciliter l’accès à des documents multimédias (vidéo, images) dans et en-dehors de la classe. Cela n’empêche pas une étude de documents sans utilisation du numérique, précisément pour donner du sens à l’utilisation d’un numérique au service de la pédagogie.

Activité en groupes : Approfondir l’étude de l’architecture religieuse au Moyen Age (30 minutes)

Objectif

• Comprendre l’évolution des pratiques et croyances au Moyen en comparant les styles roman et gothique.

Démarche

Cette activité, déjà décrite dans un article précédent, s’appuie sur l’application de réalité augmentée « Gothique ou Roman ». Chaque groupe dispose de marqueurs à scanner pour observer l’extérieur d’édifices religieux de styles roman ou gothique. Une fiche « boîte à outils » avec mots clés et schémas est distribuée à chacun.

Évaluation formative : Production de documents numériques sur des édifices romans ou gothiques (30 minutes en classe + travail en autonomie en-dehors de la classe)

Objectif

• Vérifier la bonne compréhension des élèves

Démarche

Dans cet exemple, l’enseignant présente à la classe une ressource locale à savoir le circuit des églises romanes du canton de Beuzeville autour de l’abbaye de Grestain. Mais, l’évaluation peut être réalisée avec tout autre site à condition que l’on dispose d’un minimum d’informations faciles d’accès à son sujet. Dans le cas présent, cette évaluation prolonge également un travail mené en Accompagnement Personnalisé avec le professeur documentaliste sur la réalisation d’infographies et la consultation des communs du savoir à travers Gallica, Wikipédia ou la base Architecture Mérimée.

Chaque élève doit réaliser une affiche augmentée d’un des édifices de ce circuit à partir de l’application « Mirage Make ». Une fiche de consignes intégrant un tutoriel est distribuée.

L’utilisation de la réalité augmentée permet aux élèves d’ajouter des documents multimédias (son, vidéo, image en superposition) sur le support papier qui doit être avant tout visuel. Cela peut autoriser un meilleur investissement des élèves et de les placer dans un réel processus réflexif de confrontation et de choix de documents.

La trace orale complète la trace écrite. Le droit à l’erreur est ainsi mis en avant. L’élève peut ainsi enregistrer un premier commentaire oral, recommencer jusqu’à ce qu’il soit satisfait de son travail et le faire valider par l’enseignant avant de l’intégrer à son affiche.
Les productions sont placées dans la salle de classe et l’ENT peut être utilisé pour les mutualiser afin que chacun puisse les consulter.

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